Myopie

La myopie n’est pas une pathologie mais une anomalie optique qui affecte la vue de loin. Il s’agit plus précisément d’un trouble de la réfraction, lorsque les rayons lumineux sont focalisés en avant de la rétine, sans atteindre la rétine même.

La myopie est marquée par une difficulté à voir de loin. Ainsi, la personne affectée a du mal à distinguer les objets distants, qui paraissent flous et indistincts. Il est souvent nécessaire de plisser les yeux et de rapprocher les objets du visage pour faire le point. La vision de près n’est pas affectée. Outre une vision floue, la myopie se manifeste à travers une plus forte sensibilité à la lumière et peut entrainer des maux de tête.

La principale cause derrière ce phénomène est l’inadéquation entre la longueur de l’œil et la puissance du système optique. Lorsqu’une personne est myope, l’œil est en effet trop long (plus de 23 mm). L’image se forme alors en avant de la rétine. Lors de cas myopies légères, il est possible que la cornée ou le cristallin soient courbés (dans le cas d’un kératocône par exemple), prévenant la réfraction correcte de la lumière.

La myopie est un phénomène très fréquent, qui touche environ 30 % des Français. Le facteur le plus commun est d’ordre génétique. En effet, le risque d’être sujet à la myopie double si l’un des deux parents en est déjà atteint. La myopie se manifeste généralement chez les enfants et les adolescents.

Facteurs de risque de la myopie

L’importance des facteurs environnementaux ne doit pas être sous-estimée. En effet, toute activité sollicitant la concentration du regard favorise le risque de myopie. Cela s’applique particulièrement aux enfants lors de l’apprentissage de la lecture : la mise à contribution du centre de l’œil participe du développement de la myopie.

L’hygiène de vie doit également être prise en compte : les carences en vitamines D,E et A sont un facteur de risque. Il en va de même avec une forte exposition aux sources de lumière, que celles-ci soient naturelles, ou artificielles. Les écrans peuvent avoir un effet dévastateur.

De nombreuses méthodes ont été mises en place pour prévenir l’apparition de la myopie, telles que l’usage de collyre, de lunettes progressives ou de lentilles. Chez l’enfant et l’adolescent, deux systèmes de correction existent pour ralentir l’évolution de la myopie : l’orthokératologie, et les lunettes à défocalisation myopique. Cependant, il est impossible de complètement prévenir la myopie et ses évolutions. Il est toutefois possible de limiter l’exposition aux facteurs de risque.

Pour cela, il est important de ne pas focaliser son regard sur des objets trop proches. Il convient donc d’éviter les écrans, et de lire trop près. Il est également recommandé de stimuler son regard de loin en pratiquant des activités en plein air.

Le degré de myopie est évalué par un ophtalmologue, qui détermine votre puissance oculaire. Après un examen de la réfraction, il est possible de mesurer la puissance de la myopie en dioptries. Une myopie inférieure à -3 dioptries est considérée faible, moyenne entre -3 et -6 dioptries, et élevée au-delà de -6.

La myopie peut être corrigée à l’aide de lunettes ou de lentilles. La forme des verres ou des lentilles est concave, afin de corriger le regard trop convergent. Il est également possible d’avoir recours à la chirurgie réfractive laser – une fois que la myopie est stabilisée -, ou aux implants phakes en cas de myopie forte, inéligible au laser.

Dans les cas les plus faibles, une myopie ne constitue qu’un simple trouble visuel. Au contraire, les myopies les plus fortes sont souvent la conséquence d’un allongement excessif du globe oculaire. Ce phénomène peut être lié à différentes pathologies, comme une déchirure de la rétine, qui est plus distendue. Il faut également noter un risque accru de glaucome.